Orval (abbaye)

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L’abbaye Notre-Dame d’Orval (ou abbaye d’Orval) est un monastère cistercien-trappiste situé en Belgique à Villers-devant-Orval dans la province de Luxembourg.

Fondée par des bénédictins au xie siècle, elle passe à l’ordre de Citeaux, en 1131, avec l’arrivée de moines de l’abbaye de Trois-Fontaines. En dépit des dévastations qu’elle a à subir, son empire, au faîte de sa splendeur, s’étend sur quelque trois cents territoires : villes, villages, hameaux et fermes.

Les moines sont chassés et les biens de l’abbaye sont mis à la disposition de la Nation comme « biens nationaux ». Lors des troubles qui suivent la Révolution française les bâtiments sont détruits et abandonnés.

L’abbaye est reconstruite, et la tradition monastique relevée, en 1926 par un groupe de cisterciens-trappistes venu de l’abbaye Notre-Dame de Sept-Fons, Dom Albert-Marie van der Cruyssen, moine de La Trappe, étant leur prieur.

L’histoire de la comtesse Mathilde

Le nom de l’abbaye (Val d’or) et ses armoiries, représentant un ruisseau d’azur d’où sort une bague ornée de trois diamants, rappellent la légende selon laquelle Mathilde de Toscane, comtesse de Briey et protectrice de l’abbaye, aurait perdu dans une source son anneau nuptial. Attristée par cette perte, souvenir de son défunt époux, elle demande aux quelques soldats qui l’accompagnent de le récupérer, en vain. Cependant, alors qu’ils allaient partir, celui-ci lui aurait été miraculeusement rendu par une truite et la comtesse aurait souhaité que la contrée fût nommée « Val d’or ». C’est pour rappeler cette légende que le verre d’Orval est décoré d’un poisson tenant dans sa bouche un anneau doré.

Une autre version de la légende légèrement différente serait : « En 1076, une dame encore jeune, la comtesse Mathildeduchesse de Toscane et tante de Godefroy de Bouillon, pleure son mari, Godefroy le Bossuduc de Basse-Lotharingie. Mathilde se rend à Orval, un lieu alors isolé. Six ans plus tôt, des moines venus de Calabre ont débarqué non loin de là parce qu’ils fuyaient la guerre civile italienne. Ils ont frappé à la porte de l’archevêque de Trèves qui les a envoyés chez Arnould II, le comte de Chiny. C’est celui-ci qui a octroyé aux religieux des terres pour construire une abbaye. Ils se sont mis d’emblée au travail. La comtesse Mathilde marche lentement dans les allées de leur propriété. Elle aperçoit une pièce d’eau, machinalement, y plonge la main droite et, quelques secondes plus tard, la retire. Elle sursaute en éprouvant un pincement au cœur : l’anneau en or a glissé de son doigt ! Elle cherche, regarde partout, mais, hélas, aucune trace de l’objet. Une seule explication : l’anneau est tombé dans l’eau. Et Mathilde ne le distingue plus. Cette mésaventure peine particulièrement Mathilde. La bague était un cadeau de son défunt époux et l’ultime souvenir qu’elle possédait de lui. Désespérée, la comtesse prie la Vierge Marie. Elle a fermé les yeux. Lorsqu’elle les ouvre, Mathilde est stupéfaite : une truite a bondi de l’eau et tient dans sa gueule le précieux anneau ! La dame récupère son bien, remercie le Ciel et s’exclame: « Vraiment, c’est ici un val d’or! ». C’est cette histoire de la truite et de la bague qui explique le logo des produits encore fabriqués aujourd’hui à l’abbaye. La réputation de la richesse d’Orval – nom prédestiné – a traversé les siècles. »

 

Adresse

Orval

Types

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